Surprise en commençant la journée du 26 avril, la découverte d’un bel oiseau du côté de la ferme. Un bel oiseau effarouché qui n’était pas capable de s’envoler.
J’ai de suite compris qu’il s’agissait d’un grèbe huppé – merci le jeu des 7 familles « oiseaux » de mon enfance – et, munie de gants épais en raison de son long bec acéré, je l’ai transporté dans une cage à lapin. Non pas pour le maintenir captif mais pour tenter de le sauver.
Après l’avoir examiné avec Thierry, nous savions que les pattes n’étaient pas abimées. Durant 6 jours, nous l’avons abreuvé et nourri de poissons frais. Achetés en superette ou ramenés par nos touristes pêcheurs du moment. Une aubaine, merci les garçons !
Aujourd’hui mercredi 1er mai, Greby – c’est ainsi que je l’ai baptisé – se déplace beaucoup plus facilement dans sa cage et paraît impatient de reprendre le cours de sa vie. Il devait être simplement très fatigué. Peut-être était-il en cours de migration? Comment le savoir?
Quoiqu’il en soit, nous sommes tout près du Lac de l’Escourou où se trouvent de nombreux oiseaux de son espèce. C’est donc tout naturellement que nous l’avons remis en liberté au bord de l’eau.
Il est sorti très vite de la petite cage dans laquelle nous l’avons transporté puis a plongé aussitôt pour ressortir 30m plus loin. Nous nous sommes observés car il est resté un moment au même endroit. Je suis sûre que le contact de l’eau lui manquait beaucoup. Peut-être a-t-il remercié à sa façon ? Peu importe, nous sommes contents de l’avoir sauvé.