Parfois, la vie à la campagne, c’est du sport!
Grâce à notre ami Sylvain qui s’est équipé pour ses moutons, nous avons pu tondre Matha la chèvre angora. Elle en avait grand besoin. Nous avons décidé de le faire deux fois par an. Matha est très docile et tellement heureuse de se débarrasser de son épaisse toison qu’elle se laisse manipuler comme un bébé. Jusque là, pas de problème.
C’est après que l’histoire se corse. Suite aux directives administratives concernant la détention d’animaux, il était impératif et urgent de boucler les deux biquettes Églantine et Myrtille. Matha, elle, est en règle car elle vient d’un élevage officiel.
Sachant que ces deux énergumènes, dociles lorsque les touristes leurs donnent des friandises à l’extérieur du parc, retrouvent leur instinct de cabris sauvageons dès que nous entrons dans leur enclos, j’avais acheté chez le vétérinaire des granulés à prendre avec une ration de farine pour les endormir. En fait, Elsa, la cochonne gloutonne, s’est gavée de chaque tas de farine disséminé ici et là, mais les biquettes, nada, peanuts! Grande chance, Églantine, attirée par l’odeur de farine de maïs de mon seau s’est suffisamment approchée pour que je la saisisse par les cornes. Là, malgré ses gesticulations, je n’ai pas lâché d’un iota jusqu’à l’arrivée de Thierry pour m’aider et la boucler.
Pour Myrtille, sa fille, ce fut une autre affaire! Laissée en paix durant la tonte de Matha, nous étions 4 ensuite à la galoper dans le parc car Sam, notre touriste Australien voyant la course-poursuite infernale décidait de venir prêter mains fortes. Bien lui en prit car nous sommes bien moins agiles et rapides que ce petit animal alors gagné par la panique. Mais, l’amende nous pendant au nez, que pouvions-nous faire d’autre?
A force de poursuites et de glissades dans le rampillon, notre Myrtille, à bout de souffle a capitulé. Il était temps, nous étions très essoufflés nous aussi! Elle est donc bouclée et à nouveau libre. Nous voilà en règle et la conscience en paix.
Quant à Elsa, et c’est incroyable après la dose absorbée, elle était ce matin fidèle au rendez-vous du petit déjeuner. Aucune trace de l’anesthésiant englouti la veille.
Voilà comment une paisible journée à la campagne peut se transformer en événement sportif!
Ces quelques photos sont les miennes pour la tonte et de Sam lors du bouclage. Aucune photo de la course-poursuite. Nous étions bien trop occupés…